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Saveur indienne métisse

Cuisine inspirée et nourriture spirituelle : un blog pour partager avec vous mes recettes culinaires inspirées par mes origines indiennes et mes voyages. J'essaie de démystifier les préparations sophistiquées pour les rendre accessible à tous. Merci pour vos suggestions. Djodi "Tout ce qui n'est pas partagé est perdu pour toujours" Rabindranath TAGORE, poète indien

Ouvrez la cage aux oiseaux

Ouvrez la cage aux oiseaux

Interdire les oiseaux en cage ! Voici une cause qui me tient à cœur… 

Il m’est insupportable de les voir derrière les barreaux, à tel point que je peux sentir dans mes tripes, leur détresse, leur solitude, leur ennui, leur besoin primordial de voler ! S’ils parlaient notre langue, ils nous diraient à quel point ils sont malheureux loin des leurs et hors de leur milieu naturel. S’ils sont pourvus d’ailes, c’est pour se déplacer dans les cieux et non être enfermés dans une cage à cause de leur beauté ou leur chant… Le corbeau ne sait pas à quel point il est chanceux !!

Enfant, j’ai eu plusieurs perroquets verts qui finissaient par s’envoler parce que ça me faisait mal au cœur de les voir dans une volière donc je les sortais dés que je pouvais. C’était une torture de voir qu’on raccourcissait leurs ailes régulièrement pour éviter qu’ils ne s’échappent ! La captivité de perruches est monnaie courante.

J’adore les oiseaux, mais adulte je n’ai jamais voulu en avoir chez moi parce qu’un oiseau n’est pas fait pour être encagé. Aussi, je m’abstiens de faire la remarque quand j’en vois chez les autres pour éviter de froisser les susceptibilités.
On a beau se trouver des excuses en disant qu’ils sont aimés et bien traités en captivité, que les oiseaux d’élevage ne peuvent survivre dans la nature, etc. N’empêche que les gens n’achèteraient pas d’oiseaux, il n’y aurait pas d’élevage, pas de commerce, pas de trafic, pas de maltraitance ! L’équation est aussi simple que ça l’offre et la demande !!

L’humain a ce besoin viscéral de posséder ce qui lui plaît pour satisfaire son égo, sans penser aux conséquences de ses actes : la souffrance endurée par ces êtres vivants qui ne peuvent se défendre car plus faibles ! Pourquoi n’allons nous pas dans la nature les admirer, au lieu de vouloir les cloîtrer chez nous de manière si égoïste et exclusive ?

Quand j’habitais l’île de la Réunion, j'étais bénévole dans une association pour la sauvegarde des pailles-en-queues. En fin de journée, on allait les recenser : un spectacle inoubliable que de les voir voltiger longuement au dessus de la mer puis rejoindre les hautes falaises où ils nichaient. D’ailleurs, j’avais écrit un petit papier intitulé « ouvrez la cage aux oiseaux » qui a été publié dans Le Quotidien local, il y a 13 ans (ci-dessous).

Il y a bien des espèces aviaires protégées, pourquoi tous les oiseaux n’en feraient pas partie ? Pourquoi certains seraient punis pour des crimes qu’ils n’ont jamais commis et d’autres jouiraient de leur liberté de voler ? On parle de cirque sans animaux, d’interdire la tauromachie, l’exploitation des éléphants, la fourrure, la vivisection… tant mieux la souffrance animale commence à être pris en considération et pourquoi pas les oiseaux en cage ??

Mon post ne vise personne en particulier et n’a pas pour but de blesser les personnes qui possèdent des oiseaux en cage. Mais juste faire prendre conscience que : domestiquer les oiseaux est tellement rentré dans les mœurs depuis de longs siècles que ça ne choque personne ! Donc à nous de changer les habitudes même si elles sont ancrées dans les mentalités ! Si ce sujet vous interpelle, je vous invite à partager mon post pour donner matière à réflexion à votre entourage, merci à vous.

Merci à mon rouge-gorge de m’avoir inspiré cette réflexion, je savais bien que sa présence n’était pas anodine dans mon entourage, depuis de longues années ! Maintenant j’ai enfin compris pourquoi 😉
Djodi 😄

Ouvrez la cage aux oiseaux

" Un voyageur quitta l'Inde pour se rendre en Afrique afin d' y acheter des produits locaux et des animaux. Alors qu'il se trouvait dans la jungle, il vit des milliers de magnifiques perroquets bariolés qui savaient parler. Il décida de capturer l'un de ces perroquets doués de parole et de le ramener chez lui pour en faire un oiseau domestique. 
Une fois arrivé chez lui, il mit le perroquet en cage et le nourrit de délicieuses graines et de miel. Il faisait écouter de la musique à son oiseau et le traitait bien. Lorsque le moment fut venu de retourner en Afrique, deux ans plus tard, il demanda à son perroquet s'il souhaitait faire parvenir un message à ses amis dans la jungle. Le perroquet pria son maître de leur dire qu'il était très heureux en cage, que chaque journée était très agréable et qu'il les aimait tous. 
Quand Le Voyageur arriva en Afrique, il transmit ce message aux perroquets de la jungle. Juste au moment où il finissait de leur donner ce message, les yeux de l'un des perroquets s'emplirent de larmes et il tomba raide mort. L'homme en fut alarmé et conclu que ce perroquet avait probablement eu des liens très étroits avec le perroquet qui se trouvait dans la cage et que tel était la raison de sa tristesse et de son décès.
Lorsque le voyageur rentra en Inde, il raconta à son oiseau domestique ce qui s'était passé. Au moment où il termine son histoire, les yeux du perroquet domestique s'emplirent de larmes et il tomba raide mort dans sa cage. L'homme en fut stupéfait, mais il conclut que son oiseau était mort de désespoir d'entendre les nouvelles du décès de son grand ami dans la jungle. 
Le commerçant ouvrit la cage et jeta l'oiseau mort sur un monceau de déchets. L'oiseau domestique déploya immédiatement ses ailes et se percha sur une branche dans le jardin. 
Le commerçant lui dit : « eh bien, tu n'es pas mort du tout. Pourquoi as-tu agi ainsi ? » 
Le perroquet répondit : « Car cet oiseau d'Afrique m'a envoyé un message très important.
–Quel était ce message ? Demanda le commerçant sur un ton impatient. 
–Il m'a dit que si l'on veut s'échapper de sa cage, il faut mourir pendant qu'on est en vie. » 

Ancienne parabole que racontent les maîtres spirituels de l'Inde, de génération en génération.

Mourir pendant que nous sommes en vie nous donne la seule occasion que nous aurons jamais de sortir de cet emballage qui nous contient temporairement. »
~ Dr Wayne Dyer " Il faut le croire pour le voir . "

Ouvrez la cage aux oiseaux

LE PRINCE ET L’HIRONDELLE

Un prince passait ses journées à regarder par la fenêtre en attendant que quelque chose se produise. Il n’avait avec lui plus qu’un domestique qui se chargeait de faire les courses et de faire le ménage dans le château. “Quelle vie ennuyeuse !”, soupirait-il.

Un matin d’avril, une hirondelle se posa sur le rebord de sa fenêtre. “Oh !”, s’exclama-t-il, “Quelle créature petite et délicate !” L’hirondelle lui offrit une brève mélodie et partit. Le prince en resta émerveillé : il trouva que son chant était le plus beau et que son plumage était le plus original du monde. Un être unique !

L’hirondelle revint
À partir de ce jour-là, le prince attendit impatiemment son retour. Ce jour tant espéré arriva et l’hirondelle revint lui chanter une autre chanson. Il se sentit vraiment chanceux. “A-t-elle froid ?”, se demanda-t-il juste après qu’elle eût pris son envol. La troisième fois que l’oiseau revint, le prince se demanda si elle avait faim.

Il passa les jours suivants à construire une petite maison pour l’hirondelle. Il envoya son domestique acheter du bois et des clous et chasser des insectes. Finalement, après plusieurs tentatives malheureuses, il finit par lui ordonner de construire aussi la maison. “Maudit oiseau”, murmura le domestique. 
Il mit dedans des insectes et de l’eau, en plus de toiles en soie qui faisaient office de lit.

Quand il vit comment l’hirondelle se posait sur le rebord, il approcha la petite maison et il prit du plaisir à voir comme elle buvait l’eau et elle mangeait de bon cœur la nourriture qu’il lui avait préparée. 

“Tu aimes ces insectes, ma douce hirondelle ?”, lui demanda-t-il. “Je les ai chassés pour toi”, ajouta-t-il. Avec un léger trin, l’hirondelle parut acquiescer avant de s’envoler à nouveau.

L’anxiété l’envahit alors. Et si elle ne revenait jamais ? Et si elle trouvait une meilleure demeure où s’abriter ? Peut-être que d’autres princes avaient construit de plus belles maisons ou qu’ils chassaient eux-mêmes les insectes. Il ne pouvait pas l’accepter. Il n’existait pas deux hirondelles comme cela dans le monde !

Le prince passa deux jours sans dormir et à ne penser qu’à ça jusqu’à ce qu’il décide d’employer cette attente à fabriquer une porte avec un cadenas pour la petite maison.

L’hirondelle – comme toujours – revint, et quand elle entra pour goûter la nourriture, le prince l’enferma. “Je t’aime“, lui avoua-t-il, “et avec moi, tu ne manqueras plus jamais d’eau ou de nourriture et tu n’auras plus froid.”

Un peu confuse, l’hirondelle se laissa enfermer par le prince par commodité. Elle appréciait la chaleur de son foyer et le fait de disposer de nourriture à sa portée sans avoir à fureter entre les plantations jusqu’à en trouver.

Le prince plaça la cage sur sa table de nuit pour la saluer tous les matins en lui caressant la tête. “Tu es mon hirondelle, chante-moi une chanson, ma jolie”, lui demandait-il.

“Cette vie n’est pas si mal”, pensait l’hirondelle. Et elle chantait. Mais avec le temps, sa musique se fit de plus en étouffée, jusqu’à ce qu’elle devienne muette. L’hirondelle perd sa voix

– Tu ne chantes plus ? – lui demanda le prince, étonné. – J’étais heureux quand tu chantais.

– Mon chant s’inspirait du courant de la rivière, du bruit du vent dans les arbres, du reflet de la lune dans les rochers de la montagne.

Quand j’étais contente, je te faisais écouter mon chant, mais maintenant, dans cette cage, je ne trouve pas d’inspiration.

– Je fais ça parce que je t’aime – dit le prince. – C’est dangereux que tu voles là-bas toute seule. Et si tu as un accident ? Et si tu ne trouves pas de nourriture ? Et si un chasseur te tire dessus ?

– Qui ? Qu’est-ce que c’est qu’un chasseur ? – demanda-t-elle.

– Je prends soin de toi et je te protège. Ici, tu es à l’abri de tous les dangers.

Un jour, le prince se réveilla en sursaut. Il alla caresser l’hirondelle et il la trouva morte. Pris de colère, il alla chercher son domestique et il le renvoya parce que pour lui, c’était sans doute un des insectes qu’il avait chassés qui était responsable de sa mort.

Le fait d’avoir trouvé un coupable ne réconforta pas le prince, qui se sentit encore plus seul et déshérité qu’avant l’apparition de l’hirondelle. Jusqu’à ce qu’une autre se pose sur sa fenêtre et lui chante une chanson : la plus jolie qu’il avait entendue de toute sa vie !!
*Conte original de Mar Pastor.

The never ending story... n'est ce pas ?? 
 

Ouvrez la cage aux oiseaux

Pour faire le portrait d'un oiseau

Peindre d'abord une cage
avec une porte ouverte
peindre ensuite
quelque chose de joli
quelque chose de simple
quelque chose de beau
quelque chose d'utile
pour l'oiseau
placer ensuite la toile contre un arbre
dans un jardin
dans un bois
ou dans une forêt
se cacher derrière l'arbre
sans rien dire
sans bouger ...
Parfois l'oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
avant de se décider
Ne pas se décourager
attendre
attendre s'il le faut pendant des années
la vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau
n'ayant aucun rapport
avec la réussite du tableau
Quand l'oiseau arrive
s'il arrive
observer le plus profond silence
attendre que l'oiseau entre dans la cage
et quand il est entré
fermer doucement la porte avec le pinceau
puis
effacer un à un tous les barreaux
en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau
Faire ensuite le portrait de l'arbre
en choisissant la plus belle de ses branches
pour l'oiseau
peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
la poussière du soleil
et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été
et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter
Si l'oiseau ne chante pas
c'est mauvais signe
signe que le tableau est mauvais
mais s'il chante c'est bon signe
signe que vous pouvez signer
Alors vous arrachez tout doucement
une des plumes de l'oiseau
et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

Jacques Prévert : Paroles.

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Ouvrez la cage aux oiseaux
Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux 
Regardez-les s'envoler c'est beau 
Les enfants si vous voyez 

Des p'tits oiseaux prisonniers 
Ouvrez-leur la porte vers la liberté 

Un p'tit dé à coudre 
Et trois goutt' d'eau dedans 
Au d'ssus du perchoir 
Un os de seiche tout blanc 
Et un petit piaf triste de vivre en prison 
Ça met du soleil dans la maison 
C'est c' que vous diront 
Quelques rentiers vicelards 
Des vieux schnocks 
Qui n'ont qu' des trous d'air 
Dans l' cigare 
Une fois dans vot' vie, 
Vous qui êtes pas comme eux 
Faites un truc qui vous rendra heureux 

Si vot' concierge fait cui-cui sur son balcon 
Avec ses perruches importées du Japon 
Ses canaris jaunes et ses bengalis 
A vot' tour faites leur guili-guili 
Sournoisement exclamez vous 
" Dieu ! quel plumage ! " 
Mais chère Madame 
On vous demande au 3ème étage 
Et dès que la bignole aura l' dos tourné 
Même si on doit pas vous l' pardonner 

Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux 
Regardez les s'envoler, c'est beau 
les enfants si vous voyez 
Des petits oiseaux prisonniers 
Ouvrez-leur la porte vers la liberté

La Cage Aux Oiseaux par Pierre Perret 😄
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